Conseil national du Mouvement démocrate

Suite à la cinglante défaite aux régionales, un Conseil national s'est tenu hier pour faire le point sur une situation difficile. Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de Jérôme Charré, conseiller national d'Ile de France :

"Hier, à la salle Lamartine, dans les locaux de l’Assemblée nationale, se réunissait le Conseil national du Mouvement Démocrate. D’abord, certains ont critiqué le choix du lieu, qui ne fut l’habituel amphithéâtre Jean Lecanuet du siège du mouvement. Ayant usé les sièges de cette fameuse salle depuis quelques années, changer de lieu ne fut pas un mauvais choix. Il n’y a pas de tribune qui sépare les grands des autres, et donc chacun est au même niveau. Et dans un échange, ça change beaucoup de choses. Nous avions un véritable espace pour prendre des notes et comble de joie, nous n’avions pas à supporter la chaleur et l’inconfort de la salle habituelle. Bref, tout ce qu’il fallait pour pouvoir échanger sereinement.

On annonçait un Conseil national sanglant. Il n’en fut rien, si ce n’est le triste spectacle donné par Rémy Daillet-Wiedemann, pour se faire remarquer et trouver un prétexte pour quitter la séance et parler à la presse. Même s’il a pu exprimer son opinion comme l’ensemble des personnes présentes, l’attitude a nui au propos et à l’intéressé.

D’abord, nous avons eu collectivement la même analyse de notre échec aux élections régionales: un électorat qui s’est abstenu massivement ou qui s’est reporté dans une moindre mesure vers d’autres listes, notre positionnement a été mal perçu à cause de signes donnés tendant à croire que nous voulions allier vers la gauche, l’image d’antisarkozyste qu’a donné François Bayrou, la part importante de sujets consacrés à nos divisions internes et enfin nos problèmes d’organisation.

Concernant les divisions, François Bayrou a dit qu’il les combattrait, voire même qu’il combattrait les diviseurs. Certains y voient une purge stalinienne, rien que ça ! J’y vois surtout que dans les moments difficiles que nous connaissons, il est temps de se rassembler en notre sein, d’arrêter ces petites querelles personnelles ou d’épancher nos désaccords sur Internet et dans les médias. Si l’on n’est pas d’accord en interne, on en parle en interne, c’est aussi simple que cela. Comment peut-on convaincre nos concitoyens, si nous ne sommes pas capables d’être unis ?

Aussi, nous avons approuvé la création du poste de secrétaire général et la nomination à cette fonction de Marc Fesneau, maire de Marchenoir, président de la communauté de communes Beauce et Forêt dans le Loir-et-Cher.
Certains expliquent que cela n’existe pas dans les statuts. Et bien, relisez l’article 9-2: « Le Bureau peut, sur proposition du Président, désigner, des personnalités qualifiées. Il peut dans les mêmes conditions créer tout poste utile au fonctionnement ou au développement du Mouvement Démocrate. »

Marc Fesneau aura en charge la formation des cadres, la communication et la préparation des candidats aux élections. On ne peut pas se plaindre qu’il y ait des carences et quand on essaie d’y pallier de se plaindre après.

De même, un an après, il semble que la direction ait enfin compris l’importance des portes-paroles thématiques, nous le demandions depuis longtemps avec mes colistiers « Les adhérents sont notre force ! ». Leur création avait été actée lors du Conseil national du 4 juillet 2009. Espérons que cette fois-ci, ce soit la bonne.

Ensuite, nous avons également approuvé la nomination en remplacement de Jean Peyrelevade et de Corinne Lepage en tant que vice-présidents de Jean Lassalle et de Robert Rochefort. Pour ma part, ce n’est que la reconnaissance des Conseillers nationaux envers des personnalités de qualité qui n’ont pasdémérité.

Aussi, et même surtout, nous avons tenu à réaffirmer notre indépendance. Cela allait peut-être de soi. Mais, au vu des signes donnés depuis plusieurs mois par quelques éminences de notre mouvement, je pense que c’était nécessaire. En effet, à force de dire que l’on refuse tout accord avec l’UMP, mais que la porte est ouverte à gauche, et que l’on s’affiche avec eux, on ne paraît plus indépendant. Dès lors, nous réaffirmons le positionnement qui fut celui que l’UDF avait approuvé à son Congrès de Lyon, celui de la liberté et de l’indépendance vis-à-vis de la droite et vis-à-vis de la gauche. Nous retrouvons ainsi la ligne qui est la nôtre et qui, à un moment, a été brouillée, celle d’une voix démocrate, sociale, libérale, humaniste et européenne.

En me rendant à ce Conseil national, je n’y attendais pas grand chose. Mais, en en sortant, j’ai trouvé que ce Conseil national était de qualité, que chacun a pu s’exprimer librement, que notre direction a semble-t-il enfin compris ses erreurs et ses lacunes. J’espère que nous allons enfin pouvoir partir sereinement pour convaincre nos concitoyens avec des solutions concrètes et justes."

Dont acte, en espérant que ce retour aux fondamentaux du Mouvement, (le titre de l'article de Jérôme Charré est "Revenir aux fondamentaux"), ne reste pas lettre morte. 
Le site de jérôme avec le lien ici.
Amitiés
Michel